Le Musée Benaki à Athènes présente une exposition de l’œuvre du grand peintre Alexis Akrithakis (1939 – 1994), avec le titre « tsiki-tsiki », pour les 25 ans de sa mort . D’une nature tourmentée et rebelle, refusant toute forme de convention, l’artiste va marquer l’art contemporain grec par une audacieuse clarté et une forte simplicité, provenant d’une sincérité presque enfantine.

Alexis Akrithakis (1939 – 1994)

En 1958 l’artiste s’inscrit à l’Académie de la Grande Chaumière à Paris, et il se lie d’amitié avec beaucoup de personnages importants de l’époque en France, comme Léo Ferré, Jean Seberg, Alberto Giacometti, Thanos Tsigkos et Giannis Gaïtis. En 1961 il rentre à Athènes, avant de finir ses études, pour son service militaire. Dans les années suivantes, il réalise ses premières expositions à Thessalonique et à Athènes à l’Institut Français. En 1968 il s’installe à Berlin avec la bourse de DAAD où il reste jusqu’en 1984. Durant cette période il réalise des expositions personnelles en Allemagne ainsi qu’en Suisse, en Italie et en Grèce. En 1984 il rentre à Athènes et jusqu’à la fin de sa vie, en 1994, il présente ses œuvres dans de nombreuses expositions personnelles et collectives.

Alexis Akrithakis (1939 – 1994)

L’écrivain grec et ami proche de l’artiste, Kostas Takhtsís (1927 – 1988), donne à son art le surnom « tsiki – tsiki », qui est le titre de cette exposition-hommage. Ces deux mots renvoient au son du crayon sur le papier, ce qui correspond plutôt aux compositions en noir en blanc de l’artiste, démarrant par un point au hasard sur le papier. Lors de cette exposition, les œuvres « tsiki-tsiki » datant des années ’60 jusqu’au milieu de la décennie ’70 sont exposées avec d’autres œuvres de l’artiste, aussi d’une grande importance pour la création, l’évolution et la différenciation de son style durant toute sa carrière.

Alexis Akrithakis (1939 – 1994)

Les œuvres d’Alexis Akrithakis sont aussi spécialement connues par leurs symboles expressifs, tels que le soleil, le feu, l’œil, l’oiseau, le cœur, l’hélicoptère, l’avion, le bateau, la flèche, dans des compositions avec de forts contrastes des couleurs et des contours. La valise a constitué pendant longtemps dans son œuvre le symbole de l’évasion éternelle. Dans une phase ultérieure, il a commencé aussi à créer des séries de collages et des constructions en bois, enrichies par des peintures, des lampions, de petits miroirs et des fleurs plastiques. Il a également réalisé l’illustration de livres et de couvertures de disques, ainsi que des décors et des costumes pour le théâtre.

Alexis Akrithakis (1939 – 1994) (source : nikias.gr)

Les commissaires de l’exposition sont Chloé Geitmann- Akrtithaki et Alexios Papazaharias.

Sources : https://www.benaki.org/ https://www.nationalgallery.gr/