L’art a toujours sa manière de faire face aux difficultés : Dix artistes grecs contemporains partagent avec nous leurs créations, en lien avec l’actualité.
La mise en quarantaine et le fait de falloir rester à la maison contre notre gré, n’est pas une chose facile. Mais les artistes, créatifs par nature, ne perdent pas leur temps, ne tuent pas leur temps ; ils créent… Certains d’entre eux partagent avec nous leurs idées, face à cette nouvelle situation :
Yiannis Adamakis donne à travers son œuvre un aspect hautement symbolique. Le domicile se présente comme un abri sans que son occupante soit soumise ; dans la sécurité de sa maison elle découvre son intérieur et profite de la sérénité, dont nous avons tellement besoin de nos jours.
Christos Antonaropoulos revisite une œuvre du passé et l’amène à l’actualité, avec humour. Les gens, dans la sécurité de leur maison, profitent des moments de joie, qui sont rares dans la vie quotidienne stressante.
L’artiste Aggelos Antonopoulos, par une quarantaine symbolique, est auto-transporté dans son œuvre, où il se sent en sécurité et bien protégé. Loin des dangers de nos jours, il protège aussi son autonomie artistique.
Chryssa Verghi revisite une de ses œuvre représentant un olivier sauvage, qui non seulement résiste à la force de l’eau, mais il en prend vie et se tient débout.
L’artiste Nikos Kaskouras avec le titre « les être humains » (the humans), nous présente une œuvre symbolique avec plusieurs interprétations possibles sur les épreuves qu’on traverse.
Aggelika Korovessi présente l’« équilibriste ». Une figure connue par ses installations de sculpture. Elle essaie de garder un équilibre face au nouveau changement, dont l’aboutissement reste inconnu. Sur le fond, se mêlent les choses qui s’effondrent et changent. Cette situation nuit notre esprit, c’est un déséquilibre. Notre but est de pouvoir faire face à cette nouvelle situation qui se forme.
Sotiris Lioukras personnifie l’événement : il intervient à une œuvre précédente et fait référence à son âge et le temps qui passe. La « maison » se présente aussi comme notre corps, la conscience de nous-mêmes, notre abri etc.
Dans l’ œuvre la plus récente de Spyros Lytras, nous redécouvrons l’Arche de Noé… pour trouver refuge. Le danger nous rapproche de nouveau les uns des autres. Avec la figure « mère » nous naviguons vers le mont Ararat de notre Salut.
Antonis Tsakiris en utilisant des matériaux anciens crée une maison où règne l’espoir. Un peu de patience et nous reprendrons notre voyage…
L’artiste Pavlos Habidis approche le virus cette fois avec son talent de caricaturiste, en cherchant nous faire sourire, avec le jeu de mots « l’enfant prodigue ». En grec le mot « virus » se prononce comme le mot « enfant fils » (υιός = fils, ιός = virus).
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