Dans sa nouvelle exposition l’artiste revisite l’époque des années 60 -70, en quête de la promesse du bonheur…
Les décennies 60 -70 reprennent vie à l’exposition d’Ariadni Vitastali « Jours heureux ». Avec des références à la culture pop américaine de cette époque, au cinéma, à la littérature et à la musique, l’artiste revisite les images des protagonistes des films du passé et donne des œuvres fortement expressionnistes. Avec de l’humour mais aussi de l’admiration l’artiste leur donne une nouvelle dimension et invite le spectateur à entrer aussi dans l’œuvre, la « lire » et donner sa propre version.
L’historien d’art Yannis Bolis écrit entre autres sur cette exposition : « Dans les compositions et les dessins d’Ariadni Vitastali, la cruauté, la mélancolie et l’intériorité de l’isolement, la vitalité et la tension, l’ironie et l’humour, cohabitent et échangent directement entre eux. L’artiste gère ses obsessions et ses influences sont facilement reconnaissables puisque la plupart de ses sujets viennent du cinéma, des séries et des héros des bandes dessinés et couvrent un éventail de pop art et trash jusqu’à bad painting ( style artistique né aux États-Unis, empruntant aux arts dans la rue (graffitis, pochoirs, affiches…) […]
Le point de départ de chaque œuvre est pris d’une phrase ou d’un mot d’un scénario, un roman ou une chanson qui fonctionne comme un réflexe, et qui aboutit à une image dans laquelle l’artiste souvent intègre une écriture personnelle.
Avec un esprit non conventionnel et subversif et avec une sorte de confession, l’artiste révèle sa relation vitale avec le monde, en s’appropriant souvent des rôles et en s’identifiant avec les héros de ses images. Un monde entier, à la fois familier, ambigu et imprévu émerge dans la réalité de l’expérience et de la mémoire. Un monde ouvert aux différentes approches et interprétations comme une scène originale et inventive.
Les compositions d’Ariadni Vitastali affrontent ses propres vérités, élèvent des questions existentielles sur la discorde, les impasses, les blessures et les illusions et leurs pièges. Ses œuvres d’une manière critique et allusive sur des sujets politiques et sociaux, commentent le monde « brillant » du spectacle, les identités de genre, les rôles féminins et masculins, les certitudes et les perceptions stéréotypées sur ces derniers.
En même temps sont des compositions qui parlent des amours incomplètes, des attentes désabusées, des promesses oubliées, du retour aux jours heureux (qui probablement n’ont jamais existé), des moments d’un bonheur artificiel. Elles sont des compositions qui vont au-delà de ses références, en se développant par rapport aux expériences psychiques-émotionnelles, et qui révèlent une manière d’approche et d’interprétation interne de la condition humaine. »