L’artiste Artemis Alcalay à partir d’une image archétypale de la maison met en évidence sa signification aux multiples facettes.

Comme la crise actuelle a imposé, en une nuit, le retour à la maison, cette dernière dévient le centre de notre monde. Étonnes nous explorons cet espace à la fois connu et inconnu et observons de nouveau sa forme et son contenu. Des coins, des matériaux, des couleurs, des itinéraires et des espaces revêtent une importance particulière. Des présences, des absences, des sons et des silences définissent le nouveau paysage intérieur.

Le foyer finalement reste ce qui a toujours été : le lieu par excellence de notre expérience, l’espace intermédiaire entre l’intérieur et l’extérieur, l’espace où chacun définit l’image de soi-même mais aussi ses rapports avec les autres.

Enfin, la maison en tant que lieu d’ enfermement temporaire acquiert une nouvelle dimension, en mettant en évidence l’individualité différenciée, et les façons avec lesquelles chacun s’aperçoit, gère et enfin profite de son espace le plus personnel.
Artemis Alcalay, Séparation II Artemis Alcalay, You and me
Extrait du texte d’Elizabeth Plessa :
Notre maison est peut -être la première chose qu’on dessine, après la figure de nos parents. Cette représentation minimale de l’union d’un carré avec un triangle et un rectangle qui dépasse sur le côté suffit pour y intégrer tout ce que la mémoire, le sens et le rêve d’une maison signifie pour chacun de nous. Artemis Alcalay a réussi à abriter dans cette image archétypale toute son œuvre. Les œuvres ont commencé en 1999-2000, et bien qu’elles constituent des propositions artistiques autonomes en même temps font référence aux différentes périodes du travail de l’artiste et à ses « obsessions »
